GIBUS
Installé 18, rue du Faubourg du Temple, le Gibus est devenu progressivement l'un des principaux centres parisiens de pop music. De Caravan à Gong, de Martin Circus à Magma, les spectacles du jeudi et du vendredi, en particulier, sont placés sous le signe de la qualité. Depuis le jeudi 14 octobre, c'est le journal "Best" qui assure la programmation de cet établissement.
Du lundi 11 au jeudi 14, c'est Magma qui a occupé la scène du Gibus. Le verbe "occuper" prend tout son sens lorsqu'on connaît le groupe. La "force rythmique" et le peloton de cuivres étaient au grand complet pour ces quatre concerts puisque Magma a plu, beaucoup et surtout, phénomène rare, a attiré un public malgré une absence presque totale de publicité et des dates de concerts situées en début de semaine. Un titre semble quelque peu se détacher du répertoire actuel de Magma : "Mecanik Kommando", principal morceau de leur prochain simple. L'audience de magma s'étend chaque jour, et il faut souhaiter que cela se poursuive.
Vendredi et Lundi 18 un petit groupe fraîchement arrivé de Nice, Carpe Diem, influencé par le hard rock, s'est essayé à la difficile expérience du Gibus. Il en a été de même pour Spleen, le samedi 16. Ce groupe reviendra d'ici un mois.
Mardi 19 et mercredi 20 le public était peu nombreux. Sur scène s'est produite une excellente formation anglo-saxonne dont on commence à parler, surtout depuis qu'elle a assuré, au palais des Sports, la première partie du spectacle de Johnny Hallyday : il s'agit du groupe de Gary Wright. Une musique bien en place, pas très compliquée, mais pleine de rythme jouée avec un plaisir évident par les quatre membres du groupe. Ainsi peuvent se résumer les deux passages de Gary Wright. Deux excellentes soirées, couronnées de succès.
Jeudi le public était plus nombreux pour entendre Zoo. Cette formation, de retour d'une tournée réussie en Angleterre, ne doit pas être jugée sur cette soirée où elle fut à peine l'ombre d'elle-même. Les musiciens de Zoo semblent complètement "vidés" de toute envie de jouer après un mois et demi de travail continu (studio, galas, tournée).Christian PARISON - 28 octobre 1971