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Enregistrement public ancien de dix ans, en pleine euphorie de la constellation quasi sectaire qui gravitait autour de Christian Vander, cette fois en version tendance acoustique. Sûrement significatif pour les fans de Vander qui ont vécu de façon presque mystique l'évolution du projet multiforme du batteur (et chanteur), mais certainement dépourvu de signification et d'une quelconque actualité pour ceux qui découvrent aujourd'hui cette musique. Car, comme l'indiquent honnêtement les notes de pochette, cet enregistrement (ainsi que les autres de la collection AKT) est une trace dans le temps d'un moment privilégié : "des bandes sauvages, des hordes magnétiques… parfois enregistrés avec les moyens du bord… ces documents ne sont pas de prime abord choisis pour leur qualité technique d'enregistrement". Dans ce cas, il s'agit d'une bande témoin, prise au vif durant onze jours, lors d'une série de concerts. Le choix des titres a été certainement difficile, pas seulement à cause de problèmes techniques relatifs aux prises de son, mais aussi à cause du déséquilibre entre les morceaux et à l'extrême distension des propos musicaux. En dépit d'une véritable nécessité de la publication, reste l'intérêt documentaire d'un moment particulièrement intense de la scène française des musiques improvisées, que le disque n'arrive pas à restituer (et c'est normal) de façon éloquente.