Retour gagnant pour Magma

Magma s'était produit à la salle des fêtes de Rombas en 1977. Mercredi soir, le groupe bientôt légendaire de Christian Vander s'installait sur la scène de l'Espace culturel. Les anciens étaient là, les petits nouveaux aussi.

Christian Vander, maître du monde kobaïen, est toujours animé de la même énergie lors de ses concerts.Echange surpris au coin du bar : "Je ne regrette pas d'être venue. Je découvre et je suis agréablement surprise", souligne une profane. Tout en commandant sa bière et en négociant quelques affiches apposées sur les murs de l'Espace culturel, un kobaïen de naissance s'étonne : "Quoi ? Vous n'aviez jamais entendu ? Alors vous étiez sourde avant ?"

Pour ceux qui dès le début des années 70 ont décidé de suivre Christian Vander dans ses pérégrinations magmaïennes, il semble en effet impensable de ne pas avoir été touché par la poésie et la création musicale originale du groupe. Ils étaient toujours là mercredi dernier, aussi fidèles qu'à la première heure, citoyens kobaïens d'adoption.

Kobaïa, c'est la planète imaginée par Christian Vander. Et naturellement un peuple a besoin d'une langue. C'est d'ailleurs en kobaïen que le leader du groupe aime à s'exprimer sur scène, mettant ainsi en harmonie des onomatopées issues de savants croisements entre la langue germanique et le langage élaboré des hommes préhistoriques avec une musique qui est tout aussi unique.

Trente ans après sa création, Magma ne cesse de renouveler son publicL'univers de Magma s'articule autour de cette musique. Dans un chaudron bouillonnant de créativité mijotent, avant d'exploser, jazz et rock symphonique, musiques classiques et contemporaines, textes aux accents de douleur et de révolte, engagement physique impressionnant.

Les initiés auront sans doute reconnu des compositions empruntées aux premiers albums : Theus Hamtaahk, Wurdah Itah, Meckanik Destruktiw Kommandoh, et découvert les titres plus récents de K.A. 123. Les profanes ont débuté leur apprentissage et devront le poursuivre avant de gagner leur passeport pour Kobaïa.

En première partie, le groupe Trol, dans sa dernière composition, était à nouveau réuni autour de Michel Altmeyer. Largement inspirée par Magma, la formation a parfaitement su accompagner la salle vers l'univers de Christian Vander. Un excellent apéritif en quelque sorte.

Source : Le Républicain Lorrain - 11 mai 2003
Zeuhl Merci : Michel Altmayer

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