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Magma, musique céleste venue des confins de la terre

CONCERT

Le groupe français culte des année 70 se produisait vendredi soir au Magic Mirrors. Les huit artistes ont offert un concert exceptionnel. Un moment privilégié pour le public qui a pu découvrir l'univers de ce groupe de rock progressif mêlé d'influences jazz et classique. Beaucoup de fans n'avaient pas hésité à venir de loin pour se retrouver à Boulogne face à leurs idoles.
Plus qu'assister à un simple concert, voir Magma en live relève de l'expérience initiatique. Un univers à part entière, un prophète derrière sa batterie - Christian Vander - assisté de ses prêtres et prêtresses vêtus de longues robes noires s'exprimant dans un langage inconnu, le kobaïen, et arborant sur leur poitrine un signe énigmatique. Nombreux étaient les fidèles ayant fait le déplacement depuis l'Angleterre, la Hollande ou la Belgique pour participer à cette grand-messe « zeuhl ».

Le public en transe ?

La musique sort des tracés habituels, solo de guitare et de basse dépassant les trois minutes et morceaux s'étalant sur plus d'un quart d'heure. La frappe lourde du batteur/chanteur impose la cadence, et malgré un aspect improvisé, la mise en place rythmique est parfaite entre les différents instruments et les chanteurs.
Très vite, le public rentre dans cette musique et se fait le reflet de celle-ci en s'agitant dans un va-et-vient en accord avec le tempo. Un novice pourrait penser qu'ils sont en transe il serait plus juste de dire qu'ils sont en communion avec le groupe.
Véritable catharsis, la musique de Magma vient des profondeurs de l'âme, assez sombre et torturée mais pouvant devenir entraînante lorsqu'elle se teinte de sonorités funk.
A l'origine du groupe, Christian Vander, qui voue une passion sans limite au jazzman John Coltrane, a créé de toutes pièces cette musique céleste qui a su garder son identité en dépit des modes. Magma a peu évolué tout au long de sa carrière et c'est ce qui fait sa force.

L'homme aux quatre octaves


Lorsque la dernière note a résonné vendredi soir, les adeptes se sont libérés et ont salué avec force les représentants de leur passion.
Christian Vander, l'homme aux quatre octaves, a conclu le rituel par une ballade que chacun conservera en tête jusqu'à la prochaine célébration.

dimanche 20.07.2008, 05:10 - La Voix du Nord

Zïha Wurd pour le lien


 

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